Marque française de tracteur agricole : informations et parts de marché
L'industrie des tracteurs agricoles en France a une riche histoire et continue de jouer un rôle majeur dans l'économie nationale. Cet article examine les grandes marques françaises, la production locale, les parts de marché actuelles et l'impact économique de ce secteur dynamique.
Les grandes marques de tracteurs français
L'industrie française du tracteur agricole a connu une évolution remarquable au fil des décennies, marquée par l'émergence et la disparition de plusieurs marques emblématiques. Bien que la France ne possède plus de marque nationale de tracteurs depuis 2008, son héritage industriel dans ce domaine reste significatif, avec une production qui continue sous l'égide de groupes internationaux.
L'ère Renault : pionnier de l'industrie du tracteur français
Renault a joué un rôle prépondérant dans l'histoire du tracteur agricole français. L'entreprise a débuté la fabrication de tracteurs en 1918, marquant ainsi le début d'une longue tradition d'innovation dans ce secteur. Au fil des années, Renault a développé une gamme variée de modèles, adaptés aux besoins spécifiques des agriculteurs français. Parmi les modèles phares, on peut citer le Renault D22 lancé en 1956, qui a connu un grand succès auprès des petites et moyennes exploitations.
L'expansion et le rachat de Renault Agriculture
Dans les années 1980, Renault a étendu sa présence sur le marché des tracteurs en rachetant une partie de la division agricole de Massey Ferguson en 1988. Cette acquisition a permis à Renault d'élargir sa gamme de produits et de renforcer sa position sur le marché international. Cependant, en 2003, Renault Agriculture a été rachetée par le groupe allemand Claas, marquant la fin de l'ère Renault dans le secteur des tracteurs agricoles français.
Autres marques historiques françaises
Outre Renault, la France a vu naître plusieurs autres marques de tracteurs qui ont contribué à façonner le paysage agricole du pays :
Société Française Vierzon (SFV) : Fondée en 1847, elle a produit des tracteurs de 1913 à 1960. Le modèle HV1 de 1955 était particulièrement apprécié pour sa robustesse.
Vendeuvre : Active de 1837 à 1983, cette entreprise s'est spécialisée dans les tracteurs de petite et moyenne puissance. Le Super GG de 1958 reste un modèle emblématique.
Someca : Filiale de Fiat créée en 1953, elle a produit des tracteurs en France jusqu'en 1983. Le Someca 615 de 1964 était très populaire auprès des agriculteurs français.
La production actuelle en France
Bien que les marques françaises aient disparu, la production de tracteurs en France se poursuit sous l'égide de groupes internationaux. L'usine Claas Tractor du Mans, héritière de Renault Agriculture, est un exemple notable. Elle produit annuellement environ 10 000 tracteurs de 90 à 445 ch, dont 75% sont destinés à l'exportation. Ces tracteurs, conçus principalement sur le site français de Claas Tractor à Vélizy-Villacoublay, incarnent la continuité du savoir-faire français dans ce domaine.
Qualité et robustesse des modèles français
Les tracteurs produits en France, même sous des bannières étrangères, conservent une réputation de qualité et de robustesse. Cette réputation s'est construite sur des décennies d'expérience et d'innovation. Les modèles actuels, tels que la série Axion de Claas, intègrent des technologies de pointe tout en maintenant la fiabilité qui a fait la renommée des tracteurs français.
L'héritage et l'avenir
L'industrie française du tracteur, bien que transformée, continue de jouer un rôle important dans l'économie agricole mondiale. Les usines françaises, désormais intégrées à des groupes internationaux, contribuent à l'innovation et à la production de tracteurs de haute qualité. Cette évolution reflète les changements profonds de l'industrie agricole, où la mondialisation et les avancées technologiques redéfinissent constamment les contours du marché.
La production de tracteurs en France
La production de tracteurs en France occupe une place importante dans l'économie agricole du pays. Bien que les marques françaises historiques aient disparu ou changé de propriétaires, l'Hexagone reste un acteur majeur de la fabrication de machines agricoles à l'échelle européenne et mondiale.
Une industrie dynamique malgré l'absence de marques nationales
Selon les données de l'Union des industriels de l'agroéquipement, la France se positionnait en 2017 comme le deuxième producteur européen de tracteurs agricoles, avec une valeur totale de production s'élevant à 1,398 milliard d'euros. Cette performance souligne la vitalité du secteur, malgré l'absence de grandes marques nationales depuis le rachat de Renault Agriculture par Claas en 2003.
Les usines françaises continuent de produire des tracteurs de renommée internationale, mais sous des bannières étrangères. L'internationalisation progressive de l'industrie a conduit plusieurs groupes d'autres nationalités à implanter ou maintenir des sites de production sur le sol français, bénéficiant ainsi du savoir-faire et de la main-d'œuvre qualifiée du pays.
Les principaux sites de production en France
L'usine Claas Tractor du Mans, héritière de l'ancienne unité Renault Agriculture, constitue l'un des fleurons de la production française. Ce site assure la fabrication de tracteurs de moyenne et forte puissance, exportés dans le monde entier. En 2022, l'usine a produit plus de 10 000 tracteurs, dont une grande partie destinée à l'export.
D'autres constructeurs étrangers ont également investi dans des sites de production en France :
Massey Ferguson à Beauvais (Oise)
John Deere à Arc-lès-Gray (Haute-Saône)
New Holland à Coëx (Vendée)
L'impact économique de la production française
Bien que les capitaux nécessaires aux investissements proviennent de groupes internationaux, les exportations générées par ces usines françaises sont comptabilisées dans la balance commerciale nationale. En 2021, la France a exporté pour plus de 3 milliards d'euros de matériel agricole, dont une part significative de tracteurs.
La production de tracteurs en France contribue également à l'emploi local et au maintien d'un tissu industriel spécialisé. Les usines françaises emploient plusieurs milliers de salariés et font travailler de nombreux sous-traitants dans leurs régions respectives.
Évolution de la production et des exportations
Le tableau suivant présente l'évolution de la production et des exportations de tracteurs agricoles en France ces dernières années :
Année
Production (unités)
Exportations (unités)
Valeur des exportations (millions €)
2019
28 500
22 800
2 850
2020
26 200
20 900
2 620
2021
29 100
23 300
3 050
2022
30 500
24 400
3 220
Ces chiffres montrent une reprise de la production et des exportations après le ralentissement dû à la crise sanitaire de 2020, avec une tendance à la hausse sur les dernières années.
Perspectives d'avenir pour la production française
L'industrie française du tracteur agricole fait face à plusieurs défis, notamment la transition écologique et la digitalisation. Les constructeurs investissent massivement dans le développement de tracteurs électriques, hybrides ou fonctionnant avec des carburants alternatifs. L'usine Claas du Mans, par exemple, a annoncé en 2023 un plan d'investissement de 40 millions d'euros sur trois ans pour moderniser ses lignes de production et préparer l'avenir.
La production française se distingue également par sa capacité d'innovation, avec le développement de tracteurs connectés et de solutions d'agriculture de précision. Ces avancées technologiques permettent aux usines hexagonales de maintenir leur compétitivité sur le marché mondial et d'attirer de nouveaux investissements étrangers.
Parts de marché des tracteurs en France en 2023
Le marché français des tracteurs agricoles a connu des évolutions notables en 2023, avec des changements dans les parts de marché des principales marques. Les données récentes révèlent une dynamique intéressante au sein de l'industrie, reflétant les tendances actuelles du secteur agricole et les préférences des agriculteurs français.
Classement des parts de marché en 2023
Le tableau ci-dessous présente les parts de marché des trois principales marques de tracteurs en France pour l'année 2023 :
Marque
Unité
Parts de marché
Variation
John Deere
23 %
23 %
+0,2 %
New Holland
4782
13,4 %
-8,1 %
Fendt
4604
12,9 %
-3,4 %
John Deere : leader incontesté
John Deere maintient sa position dominante sur le marché français des tracteurs agricoles avec une part de marché de 23% en 2023. La marque américaine affiche une légère progression de 0,2% par rapport à l'année précédente, consolidant ainsi sa première place. Cette croissance, bien que modeste, témoigne de la confiance continue des agriculteurs français envers les produits John Deere, reconnus pour leur fiabilité et leurs performances.
New Holland : une baisse significative
New Holland, marque du groupe CNH Industrial, occupe la deuxième position avec 13,4% de parts de marché. Cependant, la marque a connu une baisse importante de 8,1% par rapport à 2022. Cette régression substantielle pourrait s'expliquer par divers facteurs, tels que l'intensification de la concurrence, des changements dans les préférences des agriculteurs ou des défis spécifiques rencontrés par la marque sur le marché français. Malgré cette baisse, New Holland conserve une position solide dans le trio de tête.
Fendt : une légère contraction
Fendt, filiale du groupe AGCO, se positionne en troisième place avec 12,9% de parts de marché. La marque allemande a enregistré une baisse de 3,4% par rapport à l'année précédente. Cette diminution, moins prononcée que celle de New Holland, suggère néanmoins une certaine pression concurrentielle sur le marché français des tracteurs agricoles. Fendt reste toutefois un acteur majeur, apprécié pour ses innovations technologiques et son orientation vers l'agriculture de précision.
Impact sur le marché global
Les variations observées dans les parts de marché des principaux acteurs ont des répercussions significatives sur l'ensemble du secteur des tracteurs agricoles en France. La légère progression de John Deere, combinée aux baisses de New Holland et Fendt, indique une possible redistribution des parts de marché au profit d'autres marques non mentionnées dans le tableau. Cette dynamique pourrait refléter une évolution des besoins des agriculteurs français, potentiellement influencée par des facteurs tels que l'évolution des pratiques agricoles, les considérations environnementales ou les changements dans les politiques agricoles.
La contraction des parts de marché de New Holland et Fendt ouvre potentiellement des opportunités pour des marques moins établies ou des acteurs émergents sur le marché français. Cette situation pourrait stimuler l'innovation et la concurrence, bénéficiant à terme aux agriculteurs en termes de choix et de rapport qualité-prix. Parallèlement, la stabilité relative de John Deere suggère une fidélité continue de sa base de clients, probablement soutenue par des investissements constants dans la recherche et le développement, ainsi que par un réseau de distribution et de service après-vente bien établi.
L'impact de la production locale sur l'économie
La production locale de tracteurs agricoles en France joue un rôle crucial dans l'économie du pays, générant des retombées positives à plusieurs niveaux. Bien que les grands groupes propriétaires des marques soient souvent étrangers, la fabrication sur le sol français contribue significativement à l'activité économique nationale et régionale.
Création d'emplois et dynamisme économique local
Les usines de production de tracteurs implantées en France sont d'importants pourvoyeurs d'emplois directs et indirects. À titre d'exemple, l'usine Massey Ferguson de Beauvais emploie plus de 2 500 personnes et génère environ 7 000 emplois indirects dans la région. Ces emplois industriels qualifiés participent au maintien des compétences et du savoir-faire français dans le domaine de la mécanique et de l'ingénierie.
Au-delà des emplois directs, la présence de ces usines stimule l'activité des sous-traitants et fournisseurs locaux. De nombreuses PME et ETI françaises fournissent des pièces, composants et services aux constructeurs de tracteurs, créant ainsi un écosystème industriel dynamique autour de ces sites de production.
Contribution à la balance commerciale
La production de tracteurs sur le sol français contribue positivement à la balance commerciale du pays. Une part importante de la production est destinée à l'export, générant des revenus substantiels pour l'économie nationale. En 2022, les exportations françaises de matériel agricole (dont les tracteurs représentent une part majeure) ont atteint 5,2 milliards d'euros, soit une hausse de 12% par rapport à 2021.
Exemple de répartition des exportations de tracteurs français en 2022
Destination
Part des exportations
Union européenne
65%
Amérique du Nord
15%
Afrique
10%
Asie
7%
Autres
3%
Production locale de composants stratégiques
Même pour les marques non françaises, une part non négligeable des composants est produite localement. C'est notamment le cas des moteurs, élément central des tracteurs. L'usine FPT Industrial de Bourbon-Lancy en Saône-et-Loire produit des moteurs pour les tracteurs New Holland et Case IH. Cette production locale de composants stratégiques renforce l'ancrage de l'industrie du tracteur en France et limite la dépendance aux importations.
Exemples de composants produits en France pour l'industrie du tracteur
La présence d'usines de production de tracteurs en France stimule les investissements et l'innovation dans le secteur. Les constructeurs investissent régulièrement dans la modernisation de leurs outils de production et dans la recherche et développement. En 2023, AGCO (maison-mère de Massey Ferguson) a annoncé un investissement de 40 millions d'euros dans son site de Beauvais pour augmenter ses capacités de production et développer de nouvelles technologies.
Ces investissements contribuent à maintenir la compétitivité de l'industrie française du tracteur sur le marché mondial et à développer des technologies de pointe, notamment dans les domaines de l'agriculture de précision et de la réduction de l'impact environnemental.
Les engins ferroviaires, ce sont les engins lourds, les automoteurs ou remorqués. Ils sont utilisés pour réaliser des voies ou bien des outillages dans le but d’intervenir sur les attaches de rails.
Les engins maritimes ou fluviaux
Les travaux maritimes ne s’effectuent pas comme les travaux sur les chantiers. Ils se passent dans des conditions particulières. C’est pour cette raison que l’utilisation des engins spécifiques s’impose.
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Les engins routiers sont ceux qui sont utilisés sur les chantiers dans le but de réaliser différents travaux de terrassement. Les matériels à caractère routier prédominant sont également concernés.